Après un court trajet en avion depuis Nadi (3 heures), nous atterrissons à Auckland le 24 octobre au soir sous un temps typiquement néo-zélandais (pluie, 15°C) ... à tel point que Clémence nous demande ce que nous faisons ici.
Nous sommes très excités car nous allons réaliser un rêve : faire un road-trip en camping-trip en famille ... et, qui plus est, en Nouvelle-Zélande, le pays du "long nuage blanc" (Aotearoa en maori), des Hobbits et du rugby ! Cette contrée du bout du monde aux paysages grandioses offre un terrain de jeu idéal aux néo-routards que nous sommes.
Au programme de notre trip de plus de 4000 km qui va nous mener d'Auckland à Christchurch : des randos, de la route, des paysages à la Tolkien, de la route, du rugby, de la route, des moutons, de la route, de la culture maori, de la route, de la pêche, de la route, des bains chauds, de la route, ... et encore un peu de route !
Les filles sont prévenues et Pierre-Yves aussi, qui a la charge d'animer le "bus" (bataille navale, bingo, puissance 4, ...) grâce aux lointains souvenirs du BAFA. Pendant ce temps, Isa se laisse pousser la moustache et passe en mode chauffeur-routier.
Auckland (mardi 25 et mercredi 26 octobre) :
Passé le choc thermique des 15 degrés perdus vs Fidji, nous nous installons pour 3 nuits dans un sympathique appartement du CBD (Central Business District) qui offre une belle vue sur la baie d'Auckland et sur la SkyTower, la plus grande tour de l'hémisphère Sud.
Et nous profitons de notre première soirée kiwi en nous régalant de sashimis et de gyozas dans un restaurant japonais tendance récemment awardé, Masu.
Nous commençons la visite de la ville par une balade à pied dans le centre, entrecoupées d'arrêts ludiques dans les parcs : Myers Park, Queen Street, Albert Park, Old Government House, ...
Malgré la pluie, nous apprécions la quiétude de la ville et son côté paisable et accueillant.
Près du Town Hall, la statue d'un ancien maire de la ville
Elle ne devait pas rigoler tous les jours, la reine Victoria !
La University Clock Tower vue de l'Albert Park
Nous en profitons pour visiter la Auckland Art Gallery qui présente de belles collections d'art contemporain néo-zélandais ainsi qu'une magnifique exposition temporaire de portraits maoris réalisés au XIXème par un certain Gottfried Lindauer.
Nous terminons notre tour de la ville par un déjeuner tardif sur Vulcan Lane qui regroupe un ensemble pittoresque de cafés et de bars.
Le lendemain matin, nous filons vers l'Eden Garden, jardin botanique situé sur les pentes de Mont Eden, le plus haut des 50 volcans que compte Auckland : fleurs, arbres magnifiques et jolie vue sur la ville.
Nous avons eu la chance de rencontrer une petite fée des bois !
Nous gravissons ensuite le mont pour profiter d'une vue panoramique sur la ville et sur la baie ... et commencer à apercevoir notre prochaine étape du jour : l'Eden Park.
Où l'on se rend bien compte que l'on est à l'autre bout du Monde !
Une fois descendu le mont et remplis nos estomacs, nous partons en direction du Graal du rugby, l'antre des All Blacks, le mythique Eden Park.
La visite est à la hauteur de nos attentes (surtout celles de Pierre-Yves en fait !) : on a pu fouler la pelouse, parcourir le tunnel qui mène au terrain, ressentir la pression qui monte avant le match dans les vestiaires des All Blacks et dans celui des visiteurs ... et remonter douloureusement le temps jusqu'au 23 octobre 2011, le jour des "Regrets Eternels" comme le titrait, le lendemain, Midi Olympique.
Mais, étonnamment, aucune statue de Craig Joubert dans le stade !
Nous avons pu accéder à la cabine de l'arbitrage vidéo et les images sont formelles : la pénalité de Trinh Duc de la 66ème minute passe bien au-dessus de la barre, la France est donc championne du monde !
Une petite consolation tout de même : la dernière équipe à avoir gagné ici est ... le XV en France, le 3 juillet 1994, grâce à un essai d'anthologie : Saint-André qui relance de ses 22 mètres, navigue dans la défense adverse, ... et quelques passes et 80 mètres plus loin, Guy Acco, qui, telle une offrande, transmet la gonfle à Jean-Luc Sadourny pour "l'essai du bout du monde" et une victoire historique 23-20.
Waiheke Island (jeudi 27 octobre) :
Pour notre dernière journée avant le camping-car, nous embarquons au petit matin sur un ferry en direction de Waiheke, une île située dans le golfe d'Hauraki, au large d'Auckland. La traversée nous offre de belles vues de la baie d'Auckland et de son port.
Arrivés sur place, nous nous déplaçons grâce aux bus locaux vers les plus belles plages de l'île (Oneroa et Onetangi) où nous avons agrandi notre collection de coquillages.
Nous ne pouvions quitter Waiheke sans goûter aux excellentes huîtres locales et, surtout, au vin réputé de l'île. Nous avons choisi le domaine de Goldie Estate pour faire notre 1ère dégustation néo-zélandaise et constituer nos 1ères provisions pour le camping-car.
Nous quittons à regret cette île paisible, où il faut bon vivre, pour récupérer "l'engin".
Nous prenons possession de notre camping-car en fin de journée, à l'aéroport d'Auckland, puis direction Thames à l'entrée de la Péninsule de Coromandel, avec une prise en main réussie et un premier dîner "à la fraîche".
Coromandel (vendredi 28 octobre) :
Après notre premier dîner de campeurs, voici venu le temps du premier petit-déjeuner sur la table de camping. Le soleil est au rendez-vous !
Les consignes du loueur étaient claires : il est formellement interdit d'emprunter des routes non goudronnées avec le camping-car. Nous n'avions pas fait 20 kilomètres dans la péninsule de Coromandel qu'en cherchant à la traverser pour nous rendre plus rapidement sur la Côte Est, nous nous trouvons sur une route unsealed en mode Paris-Dakar. 40 kilomètres plus loin, nous retrouvons enfin le goudron sans crevaison à déplorer : ouf !
Nous nous remettons de nos frayeurs au spa naturel de la Hot Water Beach où jaillit de l'eau très chaude (à plus de 60°C). Pour en profiter, il faut creuser sa piscine dans le sable et faire en sorte de mélanger l'eau de source brûlante qui surgit du sable avec de l'eau de mer.
Puis direction la belle plage de Hahei Beach pour un pique-nique au bord de l'eau ...
... avant de partir pour une balade dans la forêt vers Cathedral Cove et son arche de pierre impressionnante.
Chérie, j'ai rétréci les gosses ! (© Che)
L'arche de la Cathédrale !
Nous redescendons ensuite au pied de la péninsule pour passer la nuit à Bowentown.
Rotorua (samedi 29 octobre) :
Nous continuons à descendre vers le Sud et, plus précisément, vers Rotorua qui est certainement la ville la plus empreinte de la culture maorie.
C'est également le centre de l'activité géothermique du pays avec ses geysers, ses sources chaudes et ses bassins de boue. Il y flotte une odeur de soufre à laquelle on finit par s'accoutumer.
Nous démarrons notre journée sur place par une découverte de certaines espèces d'oiseaux endémiques au Rainbow Springs : le kea, le kaka et surtout le kiwi.
Un beau Kaka !
Sacred Kingfisher
Et toujours des fougères géantes !
Le kiwi étant un oiseau nocturne, nous l'apercevons donc dans une salle noire.
La photo du kiwi empaillé est sans doute la plus réussie
Place ensuite aux phénomènes géothermiques sur le site de la réserve thermale de Te Whakarewarewa où nous avons la chance de voir jaillir 2 geysers dont le Pohuto ("explosion" en maori) qui projette de l'eau jusqu'à 30 mètres de haut (10 mètres environ quand on y était), mais aussi des mares de boue et des mares d'eau bouillonnantes. Très impressionnant et très instructif pour toute la famille !
Nous assistons également à un beau spectacle maori ... Pierre-Yves, poussé par ses filles, s'essaiera même au haka.
Après cette longue journée, détente au Polynesian Spa dans des bassins d'eau chaude sulfureuse (eau à 40/42°C).
Waitomo Caves (dimanche 30 octobre) :
Sur la route du Tongariro National Park, nous traversons la belle région du Waikato dont les vertes collines ont inspiré Peter Jackson pour y installer la Comté, le pays des Hobbits.
Nous faisons l'impasse sur Hobbiton, le village des Hobbits (beaucoup trop cher pour quelques trous de "semi-hommes"), nous nous rattraperons avec les paysages grandioses du Tongariro sur les terres du Mordor de Sauron.
Nous sommes intrigués par la Glowworm Cave de Waitomo, une grotte qui, au-delà des habituelles concrétions calcaires, offre la particularité d'abriter des milliers de vers luisants (glowworms). Nous faisons un petit détour (de quelques heures !) pour la visiter.
Passées les salles avec les classiques stalactites (qui tombent) et stalagmites (qui montent), nous embarquons sur une marque tractée à la main le long d'un filin pour suivre une rivière totalement plongée dans le noir, dans le silence total. Et là, la magie opère : les milliers de vers luisants nichés au plafond de la grotte confèrent à ces salles très obscures des airs de Voie Lactée. Une parenthèse enchantée ... qui restera seulement dans notre mémoire (les photos étant interdites dans la grotte) !
Notre barque à la sortie de la grotte
Tongariro National Park (lundi 31 octobre) :
Lors de la préparation de notre parcours, nous avions fait de cette étape le point d'orgue de notre découverte de l'île du Nord car ce lieu, qui a servi de décor aux scènes du Mordor des trilogies tolkiennes, offre des vues époustouflantes.
Nous rêvions de goûter aux joies du hiking (randonnée) néo-zélandais et le Tongariro Alpine Crossing (20 km, 2000m de dénivelé), considéré comme l'un des plus belles randonnées d'une journée au monde, nous offrait cette opportunité.
Mais il fallait tout d'abord motiver les filles, en particulier Clémence et Pauline : nous nous y sommes attelés dès l'arrivée à Auckland.
Et surtout croiser les doigts pour que le temps soit clément : quelques jours avant, il neigeait sur le parcours, faisait -13°C au point culminant de la rando avec un vent dépassant les 50 km/h.
Il était donc écrit que nous allions devoir attendre jusqu'au dernier moment pour pouvoir confirmer notre expédition.
C'est chose faite la veille au soir : tout le monde au lit très tôt pour pouvoir être d'attaque le lendemain aux aurores pour une grande journée !
Levés à 6h pour prendre la navette qui nous amène au départ de la rando (et qui viendra nous chercher à l'arrivée), nous démarrons à 7h notre expédition avec, il faut dire, une certaine appréhension au vu du challenge à relever.
Dès les premières foulées, nous constatons que le rythme est bon, tout le monde est motivé pour accomplir l'exploit, nous allons passer une superbe journée !
Nous pouvons alors profiter des magnifiques paysages que nous offre le Tongariro Alpine Crossing.
De Mangatepopo à Keketahi : 20 km dans le Mordor
Au moment de s'élancer
Du basalte, du soufre et de la glace !
Arrivée au South Crater au pied de Mont Ngauruhoe,
la Montagne du Destin où l'Anneau Unique doit être détruit
Traversée du South Crater encadré par le Mont Tongariro
Le Red Crater, point culminant de notre rando à 1886 m d'altitude
Les Esmerald Lakes
Le Blue Lake
Pour nous rappeler que nous marchons sur une cocotte-minute
En redescendant vers Keketahi
Après un dodo dans le dos de Papa, Eugénie termine la rando à pied !
Fin de la rando au milieu de la forêt tropicale
8 heure plus tard, nous arrivons à Keketahi, fatigués mais heureux !
Les filles ont été au top !
Arrivées au camping du parc, elles ont encore un peu d'énergie pour fêter Halloween.
Taupo-Palmerston North (mardi 1er novembre) :
Après l'effort, le reconfort !
Pour la journée de transition qui doit nous mener à Wellington, la capitale, tout au Sud de l'île du Nord, nous nous mettons à l'heure néo-zélandaise avec des activités pêche et rugby (ce qui arrange bien Pierre-Yves !).
Nous passons la matinée à Taupo, capitale de la truite, sur le lac du même nom (le plus grand du pays) pour aller taquiner quelques rainbow trouts sur le bateau de Grant, un papy néo-zélandais qui a la belle vie.
Ca commence fort avec une belle prise de 39 cm (mais qui rate la passe pour 1 cm), puis le calme plat ... On est sur le point de rentrer bredouilles quand une belle truite arc-en-ciel daigne mordre : 43 cm, 1,2 kg. Il y aura du poisson frais au menu ce soir !
Après un bon Burger King (ça faisait longtemps !), direction Wellington avec un arrêt obligatoire au Musée du Rugby Néo-Zélandais à Palmerston North.
On y découvre l'histoire des All Blacks du premier test-match en 1884 (ils n'étaient pas encore des All Blacks, ils le deviendront en 1905 quand leurs maillots et leurs shorts passeront au noir) à aujourd'hui, avec bien sûr le titre de 2011 à domicile comme point d'orgue.
On y (re)découvre que les confrontations entre les All Blacks et les XV de France ont toujours senti la poudre : celles de 77 où ce bon Gérard Cholley était accusé de "fourchettes" sur son vis-à-vis, "la Bataille de Nantes" en 86 où les Français ont été accusés de s'être drogués ... mais, comme par hasard, rien sur la finale de 2011 et les coups de genou de Mc Caw sur Parra !
Un petit espace d'entraînement permet aux filles de prendre goût aux placages et à la poussée en mêlée.
Clémence plaque mieux que son père
La future 1ère ligne du XV de France féminin
Celle-là, faut la passer, pas comme le drop de ton père en finale du Barge ...
Pour remplacer les exercices de Brice
Futures femmes de joueurs
Et, sur la route, on continue de croiser des milliers et des milliers de moutons ...
On a vite arrêté de compter les points blancs dans les collines !
Wellington (mercredi 2 novembre) :
Après les grands espaces, nous retrouvons la "ville" en arrivant sur Wellington, la "petite" capitale administrative de la Nouvelle-Zélande, avec seulement 200 000 habitants quand Auckland en compte 1,4 million sur les 4,5 millions de néo-zélandais.
Le cadre naturel de Wellington s'apparente à un écrin formé par les collines environnantes, au sein d'une baie pratiquement fermée.
Notre principal objectif à Wellington, outre le fait de déambuler à la découverte de la ville, était le musée Te Papa Tongarewa ("boîte aux trésors" en maori), considéré comme LE musée de la Nouvelle-Zélande.
Nous y découvrons, sur 6 étages, des expositions très variées et passionnantes sur la culture maori, la faune et la flore locales, l'intense activité géothermique et sismique (les filles ont particulièrement été impressionnées par le simulateur de tremblement de terre), l'histoire du pays sur les 100 dernières années ou encore la participation de la Nouvelle-Zélande à la Bataille des Dardanelles, lors de la 1ère Guerre Mondiale.
Les nombreux "centres de découverte", interactifs et pédagogiques, destinés aux enfants ont conquis les filles. Au final, une grosse matinée au musée avec rattrapage des cours des sciences nat et de géo en prime.
Peinard comme un calamar (géant) !
Après le calamar géant, le puzzle géant !
Au "cœur" d'une baleine
Belle bête !
Maori style
Superbe marae (maison commune) maori
La Bataille de Gallipoli (ou des Dardanelles) racontée à travers la vie et la mort de 8 soldats kiwis magistralement statufiés : impressionnant et très émouvant !
Après la nourriture de l'esprit, n'oublions quand même pas celle du corps, nous dégustons un délicieux fish and chips, puis nous entamons la montée du Mont Victoria qui domine Wellington et qui nous offre une vue panoramique sur la ville.
Pour terminer la journée, nous prenons le cable car qui gravit une des collines de la ville en quelques minutes.
Le modèle vintage dans le musée du cable-car
A son sommet, nous parcourons un merveilleux jardin botanique pour redescendre jusqu'en centre-ville juste à côté du Parliament House.
The Beehive (la Ruche), l'un des bâtiments du Parlement
accolé au bâtiment victorien historique
Traversée Wellington-Picton et Vignobles du Malborough (jeudi 3 novembre) :
Wellington est le point de départ des ferries pour l'île du Sud. Nous embarquons à bord d'un navire d'Interislander qui nous conduit à Picton, tout au Nord de l'île du Sud.
Cette traversée nous permet de naviguer au cœur des majestueux Marlborough Sounds.
Les moutons font également partie du voyage
La famille Escarpit en goguette
L'arrivée sur Picton
Sitôt débarqués, nous filons directement vers les vignobles du Marlborough dont les Sauvignon Blanc sont mondialement réputés (mais les Chardonnay et les Pinot Noir sont pas mal aussi !).
Au programme : dégustation dans 2 vignobles de choix, Cloudy Bay et Hans Herzog (merci Eric pour le conseil !), et refill de la cave du camping-car.
Une bonne soirée en perspective
Nous montons ensuite au Nord-Ouest de l'île pour dormir à Motueka aux portes du Abel Tasman National Park.
Une fois arrivés sur place, Pierre-Yves se met en cuisine pour que nous goûtions à l'une des spécialités du pays : les whitebait fritters, des fritures de grosses civelles (ou pibales comme on les appelle dans le Sud-Ouest) dont la pêche est autorisée seulement quelques semaines dans l'année.
Abel Tasman National Park (vendredi 4 novembre) :
L'Abel Tasman est un parc national en bord de mer, très préservé car il n'y aucune route qui le traverse.
Pour le visiter, il faut soit faire un trail de 3 jours, soit avoir recours à des bateaux-taxis qui vous déposent sur une plage et viennent vous récupérer sur une autre.
C'est cette seconde solution que nous avons retenue et, en arrivant sur place à Marahau, nous découvrons avec surprise et amusement la méthode _ peu orthodoxe _ utilisée pour mettre les bateaux à l'eau.
Les tracteurs déposent les bateaux dans l'eau sur la plage
Nous démarrons notre journée par une visite du parc depuis la mer et découvrons toute sa splendeur : grandes plages de sable clair, eaux turquoises, forêt primaire et merveilles géologiques.
Nous faisons alors notre première rencontre avec les phoques à fourrure de Nouvelle-Zélande (New Zealand fur seals).
Puis le bateau nous dépose sur la plage de Torrent Bay d'où nous partons pour une petite balade de 7km le long de la côté vers le Nord. Nous marchons au beau milieu de la forêt endémique qui nous laisse découvrir ici une crique aux eaux turquoises, là une plage paradisiaque, le tout en traversant quelques ponts de signe à la Indiana Jones.
La voici enfin la fameuse fougère argentée, emblème des All Blacks
(c'est le dessous de la fougère qui a une couleur blanc argenté)
Après 2h de marche (à la fin desquelles les filles s'étonnent que l'on soit déjà arrivés (l'effet Tongariro !)), nous arrivons sur la plage de Bark Bay où le bateau-taxi vient nous récupérer. Bien entendu, un tracteur nous attend à l'arrivée !
Sitôt notre camping-car récupéré, nous filons sur Kaikoura car une traversée du Nord de l'île nous attend.
En chemin, nous faisons plusieurs arrêts pour contempler des colonies de phoques occupés à pêcher ou à digérer tranquillement sur leurs rochers.
Et nous admirons, à l'arrivée, le soleil qui se couche derrière les Seaward Kaikouras enneigées.
Kaikoura / Hanmer Springs (samedi 5 novembre) :
Kaikoura est une jolie petite ville de bord de mer qui vit de pêche, et en particulier de la pêche à la langouste. Kaikoura signifie d'ailleurs "manger langouste" en maori.
Ni une ni deux, Clémence et Pierre-Yves enfilent leur ciré et partent en mer. Après avoir eu la sympathique visite "d'une maman et d'un bébé dauphins", les hostilités commencent avec la remontée des casiers à langoustes (les fameux crayfish pots). Et là, quelle surprise devoir le casier rempli de langoustes ... mais toutes ne font pas la maille : Clémence est à la baguette pour les toiser et rejeter les plus petites (c'est comme si elle avait ça toute sa vie !). Nous en garderons 4 grosses que nous partagerons avec les autres pêcheurs du bateau : 2 belles bêtes pour le dîner ce soir !
Puis nous mettons les lignes à l'eau (à 120 mètres de profondeur !) et là aussi c'est la pêche miraculeuse : dès que les lignes sont au fond, ça mord ! Le plus dur c'est de les remonter jusqu'à la surface. Des sea perches et des blue cods s'accumulent sur le pont du bateau et Tomo, notre capitaine, en lève les filets au fur et à mesure. Nous repartons avec du poisson pour le reste du séjour !
Heureusement qu'il y a un congélateur dans le camping-car
Pendant ce temps, le reste de l'équipée se cultive à la Fyffe House, une des plus anciennes maisons de Kaikoura qui retrace l'histoire de la ville créée par des baleiniers au milieu de XIXème. La maison est d'ailleurs peinte à l'huile de baleine et construire en os de baleine.
Une reproduction du plus gros œuf de moa jamais découvert, une sorte d'autruche géante endémique disparue il y a 400 ans car sur-chassée par les maoris
Puis balade en bord de mer pour une nouvelle rencontre rapprochée avec les phoques qui bronzent sur la promenade en bois.
Le temps d'un déjeuner au bord de l'eau dans un food truck de fruits de mer ...
... et nous partons pour le centre de l'île et Hanmer Springs, une ville thermale réputée pour ses eaux chaudes.
Sur le chemin, nous continuons à contempler des paysages à couper le souffle dans des innombrables nuances de vert.
Arrivés à Hanmer Springs, nous prenons la direction du centre thermal pour terminer la journée dans les piscines chaudes, dont certaines, sulfurées, montent à 42°C. Les filles s'éclatent ! Et les parents se délassent ! (merci Janine pour le conseil).
Greymouth (dimanche 6 novembre) :
C'est une journée de transition qui s'annonce avec pas mal de route à faire : nous rejoignons la côte Ouest de l'île avec l'objectif de dormir au pied du Glacier Franz Josef.
Sur la route, nous nous arrêtons à Greymouth dans une brasserie historique du pays, la Monteith's Brewing Co, puis nous remontons le temps jusqu'au milieu de XIXème pour revivre à l'époque de la ruée vers l'or au travers de la visite de la reproduction du village aurifère de Shantytown (seuls quelques rares bâtiments sont d'époque). C'est très bien fait et cela permet aux filles d'apprendre la technique de l'orpaillage. A vos tamis, prêts, tamisez !
"On trouve l'or au fond des ruisseaux" : nous n'en ramènerons pas
plusieurs lingots mais quelques paillettes quand même !
Vous me mettrez une dent en or, docteur !
Voilà ce qui arrive quand on ne travaille pas bien à l'école et qu'on triche aux cartes !
Glaciers Franz Josef et Fox (lundi 7 novembre) :
Ces 2 glaciers ont la particularité d'être situés à quelques encablures de la mer, ce qui en fait des exceptions sous de telles latitudes.
Nous avons la chance d'avoir du beau temps pour leur rendre visite (ce n'est a priori pas souvent le cas, les accès étaient même fermés la veille).
Le spectacle est impressionnant, mais ce qui nous a le plus impressionnés est le recul des 2 glaciers dans leur vallée depuis 2 siècles : où l'on se rend concrètement compte du réchauffement climatique et de ses conséquences pour la planète !
Dans quelques années, ils auront disparu : ce sont donc des merveilles "éphémères" !
Franz Josef Glacier
Fox Glacier
Une partie de la vallée autrefois occupée par le glacier
Nous continuons ensuite notre route sur la côte occidentale pour rallier Queenstown. Chaque tronçon du parcours nous réserve son lot de paysages grandioses : lacs majestueux, sommets enneigés, vastes prairies verdoyantes couvertes de bétail : nous ne voyons pas passer le temps (les filles un peu plus !).
Pas d'arrêt à Haast pour éviter les sandflies, mouches qui piquent comme des moustiques agressifs (merci Jean-Da et Béné pour l'alerte), mais une pause, bienvenue pour les petits comme pour les grands au Puzzling World de Wanaka.
Nous y visitons un musée des illusions "très réalistes" puis nous nous perdons dans le labyrinthe géant dont l'équipe Pauline/Eugénie/Pierre-Yves sortira grande gagnante ... et bien avant Isabelle et Clémence !
Dans la maison penchée de Vendredi tout est permis
Chérie, j'ai rétréci les gosses 2
Notre père est un Hobbit
I have nothing to offer but blood, toil, tears and sweat : ça fait peur !
Dédale et Icare
L'arrivée sur Queenstown nous offre encore des vues sublimes.
Et, comme chaque soir au camping, pendant que les parents préparent le repas et le couchage, les enfants profitent des play areas : elle est pas belle la vie ?
Queenstown (mardi 8 novembre) :
Notre plan initial était de partir en direction du Milford Sound ce 8 novembre au matin, mais les conditions météo sur place nous font changer nos plans pour espérer profiter de celui-ci sous le soleil.
Nous profitons donc de la belle ville de Queenstown, station de ski réputée au bord du lac Wakatipu.
Nous commençons la journée par prendre de la hauteur grâce au Skyline Gondola, des télécabines qui nous permettent de surplomber la ville et de nous adonner à quelques descentes de luge très appréciées de tous !
Après un déjeuner tapas sur le port, nous embarquons sur le TSS Earnslaw, un bateau à vapeur centenaire, pour une croisière sur le grand lac Wakatipu.
Made in New Zealand
Quand il faut aller au charbon !
Le bateau nous dépose sur la rive opposée pour la découverte d'une ferme typique néo-zélandaise, la Walter Peak Farm. Au programme : biberonnage des agneaux, démonstration de chiens de berger et tonte des moutons.
Les filles sont aux anges : Baptiste aura du renfort l'été prochain s'il décide de faire dans le mouton !
Belle langue !
Dans la forêt, un grand cerf ...
Une coupe d'été s'il vous plait
Tu mettras ton pull en mérinos avant de sortir pour ne pas prendre froid !
Nous en profitons pour nous renseigner sur le cheptel ovin du pays : pas moins de 30 millions de moutons pour moins de 4,5 millions d'habitants ! On comprend mieux pourquoi on en voyait autant sur le bord de la route.
Mais ce n'est rien par rapport à 35 ans en arrière : en 1982, il y avait 70 millions de têtes pour environ 3 millions de kiwis : 23 moutons par habitant ... mais la mode du pull en laine (comme ceux que tricotait sa Mamy Jany à Pierre-Yves) est passée depuis !
Nous avons bien profité du cheptel néo-zélandais autrement : côtelettes d'agneau et entrecôtes de bœuf angus ont souvent été présentes au menu de camping-car et tout le monde s'en est régalé !
Milford Sound (mercredi 9 et jeudi 10 novembre) :
Après avoir vérifié la météo qui s'annonce clémente pour les 2 jours à venir, nous partons pour le Milford Sound, considéré comme le plus beau fjord du pays.
C'est un trésor qui se mérite : 8 heures de trajet aller-retour depuis Queenstown ... mais, heureusement, nous emprunterons une scenic road (parsemée de points de vue sur la majesté du Fjordland National Park).
Nous nous arrêtons pour déjeuner à Te Anau à mi-chemin en profitant du point de vue du Wilderness Lookout.
Dans la vallée, nous continuons à être éblouis par les paysages et nous faisons la rencontre d'un kea, seule espèce de perroquet de montagne au monde, qui est en danger d'extinction.
Arrivés au Milford Sound, nous commençons à le découvrir depuis la terre.
Puis nous rentrons au camping local pour être à la première heure sur l'eau le lendemain matin.
Nous avons choisi la première excursion sur le plus petit bateau de la flotte afin de pouvoir profiter au maximum du Sound dans le silence ;-)
Le Mitre Peak au second plan
(son nom s'explique par sa forme qui ressemble à une mitre d'évêque)
Et c'est parti pour deux heures mémorables au milieu des peaks accrochés par les nuages qui tombent à pic dans l'eau, des cascades monumentales, des phoques et des pygmy crested penguins qui ponctuent le parcours : magique !
De nombreuses cascades coulent le long des falaises du Sound
Les Bowen Falls hautes de 161m sont 3 fois plus hautes que les chutes du Niagara
Milford Sound depuis la mer de Tasman, tel que le captain Cook
avait dû le découvrir au XVIIIème siècle
Les pingouins pygmées portent effectivement bien leur nom
De retour sur la terre ferme, nous engageons le voyage retour vers Queenstown, non sans faire quelques arrêts balade sur la route qui nous permettent de découvrir encore quelques beaux lacs cachés.
Ce sont des petits rigolos au DOC (l'ONF kiwi) !
Le Mistletoe Lake à Te Anau Downs
Dunedin et Péninsule d'Otago (du vendredi 11 au dimanche 13 novembre) :
Il nous reste 5 jours en Nouvelle-Zélande, nous démarrons donc tranquillement notre remontée vers Christchurch, en traversant la province d'Otago d'Ouest en Est en direction de Dunedin.
La réputation des Pinot Noir de la Gibbston Valley nous incite à faire une halte dégustation sur le chemin pour pallier la rupture sur les vins du Marlborough.
Les parents boivent, les enfants trinquent !
Puis le village de Clyde, resté comme figé à la période de la ruée vers l'or, nous offre une autre pause distrayante en chemin.
En fin de journée, nous arrivons dans la capitale de la province d'Otago, Dunedin, ville de 130 000 habitants, créée en 1848 par des écossais qui lui ont donné le nom d'Edimbourg en écossais, où règne une vraie ambiance "scottish" : climat, nature, bâtiments et gastronomie.
Pour mieux comprendre l' "Edimbourg du Sud", nous dînons dans un vieux restaurant écossais, le Scotia, où nous dégustons bien évidemment le haggis (panse de brebis farcie), du saumon gravlax et du wild deer (cerf sauvage).
Eugénie est fan de haggis :
elle aura bientôt le droit de venir voir un Ecosse-France à Murrayfield
Le lendemain matin, nous avons rendez-vous au Otago Farmers Market (un marché bio qui se tient sur le quai de la gare chaque samedi) avec JB et Stéphanie, que nous avions rencontrés à Noosa (Australie), pour quelques emplettes et surtout un déjeuner très sympathique avant de reprendre chacun notre route.
Le point de rendez-vous était clair !
La gare en basalte datant de 1906 est un des monuments les plus photographiés du pays
Nous prenons alors la direction de la Péninsule d'Otago, presqu'île très sauvage qui héberge la seule colonie "continentale" d'albatros ainsi que des yellow-eyed pingouins, l'espèce de manchots la plus rare.
Pour pouvoir les contempler, nous passons en mode camouflage dans des postes d'observation ressemblant beaucoup à des palombières.
L'envergure impressionnante de l'albatros : plus de 3 mètres !
Bienvenue chez les manchots
En voici un qui rentre de la pêche ...
Course vers les postes d'observation pour le voir de plus près
Chemin faisant, il passe à quelques pas de notre planque
Pour notre dernier jour en Otago, nous démarrons la journée par une balade dominicale champêtre et côtière dans la Péninsule, comme on aimerait en faire tous les dimanches matins.
Pour y arriver, il faut traverser une forêt digne d'Harry Potter ou du Seigneur des Anneaux
Puis nous enchaînons avec le Larnach Castle, seul château de Nouvelle-Zélande, qui, comme son nom l'indique, a été construit par un écossais ayant le mal du pays ...
Et un point de vue sur Dunedin et le Otago Harbour depuis le Fallen Soldiers Monument.
Sur la route de Christchurch, nous nous arrêtons pour admirer d'autres curiosités locales comme Baldwin Street, la rue la plus pentue du Monde (35%) ...
Seule Clémence a eu le courage de la grimper jusqu'en haut !
... ou les Moeraki Boulders, des billes géantes échouées sur la plage.
La pluie et la fatigue, après cette longue journée, nous poussent à nous arrêter à Ashburton, à 80km au Sud de Christchurch.
La troupe du camping-car prend alors le relais pour une représentation unique de "La petite fille malpolie", une sorte de la fable de La Fontaine moderne dans laquelle la petite fille finit par se faire dévorer par 2 grenouilles.
Eugénie dans le rôle de la petite fille
Pauline et Clémence dans le rôle des grenouilles
Le salut du public
Christchurch et la péninsule de Banks (14 et 15 novembre) :
C'est en nous réveillant le 14 novembre au matin que nous apprenons la triste nouvelle, non pas que nous ayons été réveillés par les mouvements de la Terre, mais par l'appel de nos mamans au matin qui craignaient qu'il ne nous soit arrivé quelque chose ... Le tremblement de terre, d'une magnitude de 7.8, est survenu dans la nuit près de Kaikoura, village sympathique, situé à 90 km au Nord de Christchurch, où nous avions pêché des langoustes quinze jours plus tôt. Il y a malheureusement 2 morts et des dégâts matériels énormes avec des routes détruites qui enclavent désormais le village, une voie de chemin de fer inutilisable et des bâtiments endommagés jusqu'à Wellington (il y en a pour plusieurs milliards de dollars).
Pendant quelques heures, nous restons camper sur nos positions à 170 km de l'épicentre et vivons dans la crainte d'un tsunami qui pourrait toucher la région de Christchurch où nous devons dormir le soir même.
Rien de tel qu'une aire de jeux pour passer le temps.
Mais, finalement, l'alerte est rapidement levée et nous pouvons rejoindre Christchurch, la ville qui avait été terriblement meurtrie par le tremblement de terre de février 2011 : c'est la dernière étape de notre séjour néo-zélandais avant de rendre le camping-car !
Nous commençons notre découverte de la ville par une promenade en barque sur l'Avon qui sillonne le parc Hagley. Nous sommes entourés de nombreuses familles de canards que les filles veulent toutes adopter.
Des écoliers qui partent à l'entraînement de cricket après la classe
En cette fin de journée pluvieuse, nous découvrons le centre de Christchurch qui reste profondément marqué par le tremblement de terre et, choqués par les évènements de la veille, les habitants ont déserté le centre-ville. Malgré des débuts de restauration de bâtiments anciens, un grand nombre d'immeubles, dont la cathédrale anglicane, reste en ruine. C'est vraiment impressionnant et émouvant !
D'immenses parkings occupent désormais le centre-ville à la place des bâtiments détruits
La cathédrale anglicane qui sera détruite
(il en est de même pour la catholique quelques mètres pour loin)
L'optimisme à la mode kiwi
La reconstruction est en cours
En attendant, les galeries d'art sont hébergées dans des containers
Nous nous réconfortons en tentant des tapas espagnoles à la néo-zélandaise qui s'avèrent délicieuses.
Le resto n'avait pourtant rien d'un bar à tapas de Fontarrabie !
Où l'on retrouve les whitebait à la mode angulas !
Et nous finissons la journée par une balade digestive dans l'immense jardin botanique de la ville.
Nous passons notre dernière journée sur la péninsule de Banks, au Sud-Est de Christchurch, en profitant d'un temps magnifique. La péninsule a été formée il y a 8 millions d'années à la suite de 2 éruptions géantes.
La péninsule vue du ciel
Les paysages, le long de la route panoramique, sont vraiment merveilleux !
La route nous mène jusqu'au joli village d'Akaroa et ses racines françaises. En 1830, Akaroa n'est encore qu'un port baleinier qu'un certain capitaine Langlois envisage d'acheter, avec l'ensemble de la péninsule, aux Maoris. Reparti en France pour réunion fonds et colons, il a la désagréable surprise de découvrir à son retour que les Maoris ont, entre-temps, signé le traité de Waitangi qui acte la cession de l'ensemble des terres de Nouvelle-Zélande au Royaume-Uni.
Langlois et ses troupes resteront néanmoins sur place et créeront le village d'Akaroa composé de superbes édifices en bois et de très beaux jardins. Les rues portent des noms bien de chez nous : rue Jolie, rue Lavaud ou rue Cachalot, et quelques drapeaux français fleurissent dans le village pour rappeler son origine. Les filles sont tout de même déçues de ne trouver personne qui parle français.
Nous visitons ensuite la "Giant House", le jardin haut en couleurs d'une artiste locale excentrique.
De retour à Chrischurch, nous faisons un stop en centre-ville pour visiter la cathédrale temporaire, construite en partie en carton !
Juste en face, nous découvrons, très émus, l'œuvre commémorative réalisée à la mémoire des 185 victimes du séisme de 2011, assez semblable à celle réalisée à côté de Ground Zéro.
Après notre retour au camping, c'est l'heure de la préparation des bagages et du grand nettoyage.
Vol Christchurch-Singapour (16 novembre) :
Toutes les bonnes choses ont une fin ! Le temps est venu de rendre notre camping-car. Nous le quittons avec un petit pincement au cœur car nous nous étions habitués à lui !
Pauline immortalise l'expérience camping-car avec ses 2 sœurs
Puis nous prenons un long vol pour Singapour (près de 11 heures) où nous aurons le plaisir de retrouver Jean-Jacques, Laurence et leurs enfants, des amis corses ayant récemment émigré de Hong-Kong à Singapour.
Cette expérience néo-zélandaise restera pour longtemps gravée dans nos mémoires.
Le trip en camping-car, qui était une découverte pour nous, a tenu toutes ses promesses ... et même plus : nous avons vraiment eu la sensation de vivre en famille quelque chose de très différent de ce qui nous avions pu vivre jusqu'alors, avec un sentiment de liberté qui a beaucoup plu à tout le monde !
Au-delà du mode de transport, la Nouvelle-Zélande a été pour nous une découverte incroyable : nous nous attendions à être surpris, nous avons été conquis !
Conquis par les paysages, la culture kiwi, la bonne chère, les excellents vins, le rugby partout, mais conquis, aussi et surtout, par l'état d'esprit général de ce pays qui semble animé par une concorde nationale allant au-delà des ethnies et des religions, un pays où le mot liberté prend tout son sens, où l'on se sent totalement en sécurité et auquel on est fier d'appartenir, un pays où la vie semble plus facile et où les politiques semblent œuvrer pour l'intérêt collectif.
C'est en tout cas ce qu'il est ressorti de nos échanges avec des "immigrés" allemand, français, anglais ou indien qui ne retourneraient pour rien au monde dans leur pays d'origine.
Et si, au-delà de l'Eden Park, la Nouvelle-Zélande était l'Eden Country, le pays de l' "identité heureuse" ?
Alors oui, certains pourraient avancer l'argument des tremblements de terre pour tempérer ces propos élogieux : il faut effectivement bien choisir où poser ses valises ... plutôt dans l'île du Nord.
Si nous devions faire les nôtres, nous les poserions très certainement du côté d'Auckland !